Éphémérides et Montées de lait.

mercredi, mai 03, 2006

La censure

Suite à un billet publié dans le blogue de mon frère :

La menace de poursuite est la nouvelle forme de censure.

Les chartes des droits "protègent" les citoyens de dire ce qu'ils veulent, mais si les gens se censurent eux-mêmes de peur de poursuite, ben ça revient au même...

La magie du blogue, c’est de pouvoir dire ce que l’on veut, à l’image des pamphlétaires des autres siècles. La Révolution française a commencé quand certaines personnes ont décidé qu’il en était assez. La Révolution tranquille aussi, on a qu’à penser au Refus Global. Des artistes, des auteurs, des intellectuels, ont décidé que, malgré les risques encourus, ils publiaient un manifeste exprimant leur opinion.

Hitler, lorsqu’il prit le pouvoir en Allemagne, fit fermer les presses non-officielles; Arme qu’il a lui-même utilisé pour arriver au pouvoir. On voit ce que cela a donné... Tous les grands changements commencent dans la clandestinité, puis comme une opinion divergente, pour ensuite être accepté par les masses.

Lorsque Harper décida que les médias ne devaient plus assister à l’arrivée des bières contenant les défunts soldats, certains crièrent à la censure. Mais, si dans les petits médias (les blogues) les gens doivent faire vérifier par une batterie d’avocat avant de publier, c’est, selon moi, une forme de censure bien plus vicieuse.

Bien que la situation soit bien plus complexe, à chaque fois qu’un animateur, un artiste, un homme d’affaire se fait révoquer son poste parce que « ça dérangeait », on muselle l’opinion publique.

Robert Lepage et/ou Michel Tremblay disaient qu’il n’y avait plus de leaders charismatique dans la cause de l’indépendance. Qu’il n’y a que des économistes. Mais plus personne n’ose prendre une opinion, discourir en public sur celle-ci, de peur de se faire rabattre le caquet, perdre sa job, ou se ramasser avec une poursuite pour diffamation.

Nous sommes dans une ère tellement « politicaly correct », que toute opinion divergente cause scandale, et toute personne sur la voie de causer un changement (dont nous avons bien besoin, avouez le..) retourne se cacher dans son coin, en espérant pas trop recevoir de roches derrière la tête.